mercredi, janvier 24, 2007

16h10 /024-II










Dans l'une de ses chroniques écrites pour la Montagne qu'en date du 15 novembre 1955, il consacre à la Nuit du Chasseur (roman de Davis Grubb), Alexandre Vialatte écrit :
"Pendu pendant pendi
vois le voleur qui se balancit.
Ainsi chante la joyeuse jeunesse autour de John et Pearl qui ont dix et quatre ans (...)

Dix et quatre ans si l'on en fait la somme font bien quatorze. Cependant, mû par un souci de précision, j'ai extrait de ma bibliothèque mon exemplaire du livre à la recherche de "preuves tangibles" si je puis dire. Il n'est pas besoin d'aller très loin puisque dès les premières pages, dans la bouche de John, il peut être lu :
"Tu n'as que quatre ans et demi, Pearl, dit-il. Moi j'en ai neuf. Et tu n'as pas le droit de me faire des observations.(...)"

Neuf ans. Quatre ans et demi. Demi-déception. Pas tout à fait quatorze.
Quelques pages plus loin, dans le milieu du roman, lors de l'interrogatoire de la petite Pearl par l'horrible Harry Powell :
"- Eh bien tu pourrais commencer par me dire quel âge tu as !
- C'est pas un secret ! J'ai cinq ans bientôt six !

M'est il alors permis d'en conclure que, sur la durée de l'action du roman, la somme des âges des deux enfants atteint bel et bien, à un moment donné, quatorze années ?